La notion Limite ou Borderline a connu un parcours cahoteux tout au long du XXème siècle pour enfin se stabiliser (temporairement) dans les deux dernières versions du DSM et se trouver parmi les troubles de la personnalité groupe B. Ce trouble est donc actuellement bel et bien perçu comme « un mode durable des conduites et de l’expérience vécue qui dévie normalement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu, qui, est envahissant et rigide, qui apparaît à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, qui est stable dans le temps et qui est source d’une souffrance ou d’une altération du fonctionnement » (définition DSM du T.P.). Le fait que le TPL fasse partie du Groupe B identifie la personne qui en est atteinte comme théâtrale, émotive et capricieuse au même titre que les personnes atteintes d’un autre TP du même groupe (TPA, TPN, TPH). Et pourtant, tel que le propose cette formation en psychologie d'Hubert VAN GIJSEGHEM, le TPL est encore souvent perçu comme une zone grise comme son appellation l’indique d’ailleurs bien. Souvent, quand chez un sujet, on découvre de tout et de rien, le clinicien reste hésitant, ce diagnostic quelquefois le tire d’affaire.