Souvent l’allégation n’est point corroborée par d’autres éléments de preuve, de telle sorte que ce n’est que la déclaration même de la présumée victime qui servira d’unique base à la décision de l’investigateur de retenir ou non le signalement ou l’accusation. Ceci centre singulièrement la problématique autour de la validité de la déclaration du sujet. Jusqu’à il y a une décennie ou deux, l’examen de la validité d’une déclaration était fait de façon totalement subjective. C’était le flair de l’examinateur clinique ou de l’investigateur qui déterminait si les allégations étaient basées sur des faits réels ou si elles étaient fabriquées ou, encore, le produit volontaire ou involontaire de suggestions de pairs ou d’adultes. Devant l’insécurité de l’examinateur qui devait souvent prendre les décisions cruciales, et, somme toute, devant l’évidence d’un nombre important de jugements erronés, l’appareil psycho-social ressentait de plus en plus la nécessité, tel que le démontre cette formation en psychologie d'Hubert VAN GIJSEGHEM d’adopter des outils plus objectifs afin de valider la déclaration de la présumée victime.